(Désolée pour le retard ^^')
«Il est temps de dormir Anoen… »
La phrase de Bill résonnait à ses oreilles, Rose fut rapidement emportée dans une torpeur bouillonnante.
*Anoen?*
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la cave avait disparu, Bill et
Daryâ également. Ses pupilles se rétrécirent instinctivement lorsque la lumière vint les frapper. Une légère brise soufflait, l’odeur était différente, quelque chose de sec flottait dans l’air. Doucement, Rose se releva, découvrant ce nouveau paysage.
Il était aride, quelques buissons persistaient à proclamer
leur droit de pousser ici mais les roches semblaient tellement plus menaçantes que les frêles feuilles. Rose regarda ses mains puis tâta ses cheveux.
*Plus de sang?*
Une fois debout, elle s’aperçue même que ses vêtements
étaient absolument propres, hormis la fine couche de terre rouge qui s’était déposé dessus qu’elle s’empressa d’épousseter. Quelque chose à ses pieds retint son attention, Anoen se pencha sur les fines tiges parsemées d’épines encore jeunes. Un rosier venait de pousser à l’endroit même où elle s’était réveillée et l’on pouvait déjà remarquer de timides bourgeons.
Quel était cet endroit ?
La jeune fille fouillait, creusait dans ses souvenirs, mais aucun n’osait montrer le bout de son nez pour lui venir en aide. Perdue… voilà ce qu’elle était. Dans un endroit inconnu avec pour unique compagnon ce rosier silencieux. Il y’avait quelque chose de différent en elle, une nouvelle
sensation de puissance, Anoen se sentait plus légère et bien plus ouverte aumonde qui l’entourait. Tout à coup, son oreille capta un fin bruissement d’aile.
Elle fit volte-face.
Devant elle se dressait une hauteur ocre et une colline. Une
silhouette se découpait dans la lumière, mais le soleil l’empêchait de
réellement distinguer ce qu’elle était.
La forme avait l’air masculine, pourvue d’immenses ailes qui
retombaient élégamment le long de son dos. Elle tendit son bras et pointa la petite colline.
L’instinct d’Anoen lui commanda de faire confiance à cette créature, quelle qu’elle soit. Ainsi elle gravit la butte pour découvrir avec stupeur ce qui se cachait derrière.
Une ville…
Non pas un petit village perdu, mais une ville. Des
gratte-ciel entravaient la course des nuages, et très loin, en sourdine, le
grondement des véhicules se faisait entendre.
Un peu chancelante face à cette vision, Anoen se dirigea
lentement vers la cité.