Général : Nom humain : Suwa
Prénom humain : Ginko (qui signifie "enfant de l'argent" en japonais ce qui a, bien entendu, un rapport avec son histoire)
Surnom posthume et explications : Hyouri : ce surnom lui a été attribué après sa mort, car celle-ci a la particularité de se transformer, de son plein gré, en deux jeunes femmes entièrement différentes. A la base, elle représente la plus pure et sainte des deux êtres, mais il est très probable qu'elle se transforme pour incarner l'autre femme qui est plutôt maléfique, dans des moments de fortes émotions. Le surnom "Hyouri" veut dire "Double Face" puisqu'elle possède deux facettes aux caractères et à la physionomie opposés.
Age au moment du décès : 18 ans.
Sexe : Féminin.
Histoire : Hyouri était allongée sur le sol. Son pouls ne faisait plus résonner ses pulsations régulières dans son corps et son coeur avait cessé ses battements pour ne laisser qu'un corps inerte... DZROUUUUU (arrêt brutal d'un disque 45 tours sur la platine... enfin... c'est censé l'être). Laissons la fin pour plus tard et débutons plutôt... par le commencement (logique
).
La jeune fille était assise à l'arrière d'un taxi, coincée entre ses deux parents. Sur cette banquette, terrés et serrés les uns contre les autres, les membres de la famille Suwa avaient vraiment l'air pathétique. Mais, il faut les comprendre... leur vie a été complétement chamboulée. A peine quelques heures auparavant, Hyouri... ou plutôt Ginko (puisqu'elle était encore, à cet instant, cette belle fille pleine de vie) se prélassait dans sa baignoire de 3m², la mousse recouvrant tout son magnifique corps de jeune fille. Son père, Akio ("Brillant" en japonais bien sûr), venait juste de rentrer de son travail d'affaires. Il avait réussi à se libérer, mais il était impossible à vivre. Il grognait, pestait et hurlait après tout le monde : les domestiques trop lents et pas assez vifs à son goût, la soupe peu salé ou trop chaude... bref, c'était le contre-coup de son métier angoissant et prenant. Simultanément à tout cela, Emi ("Beauté Divine"), la mère de Ginko parlait, riait et jouait aux commères avec une amie, au téléphone, tout en feuilletant le magazine "Plus très jeune... mais jolie quand même" (okay, je l'avoue, c'est moi qui l'ai inventé à partir d'un vrai nom... à vous de trouver lequel... c'est hyper simple). Il faut dire qu'Emi est une splendide femme. Lorsque vous l'apercevez au coin de la rue, vous croyez d'abord à un mirage. Sa beauté frappante, magnifique et froide à la fois, provoque d'effroyables frissons. Dans tous les cas, elle mérite vraiment bien son prénom.
Mais ce jour-là, un drame vint frapper à la porte de leur sublime villa. Un huissier, accompagné de plusieurs hommes bâtis telles des armoires à glaces, entra dans la propriété avec un sourire narquois pour leur annoncer la nouvelle. Ginko le su plus tard, mais sa famille était extrêmement endettée. Son père devait énormément d'intérêts à un homme qu'il pensait être son bras droit alors que celui-ci ne fit tout simplement que de le couler, l'écraser, l'aplatir dans la boue et enfin l'enterrer (tout cela au sens figuré bien entendu). En un claquement de doigt, tous les membres de la famille Suwa était déchu de leurs biens et de leur privilège qu'ils avaient bénéficié depuis tant d'années. Ainsi, ils quittèrent les lieux dans le temps qui leur était imparti. Akio s'était souvenu que ses parents possédait un petit appartement qu'ils louaient à quelques personnes démunis, situé dans le centre, là ou vivait toute la "petite racaille", comme appelait-il ces gens du peuple. Donc, Ginko et ses parents s'étaient retrouvés dans un taxi qui n'avait certainement jamais connu un nettoyage extérieur et intérieur. Ginko était encore choquée par ce brutal revirement de situation. C'était tout à fait impossible!
Finalement, ces "nouveaux pauvres" débarquèrent, vers minuit, sur le trottoir du centre-ville, face à un Sex-Shop. L'immeuble où se trouvait l'appartement se tenait, sale et terrifiant, juste à côté. Ils entrèrent enfin dans ce logement du 2ème étage pouvu d'une minuscule salle de bain (adieu baignoire de 3m²), de deux chambres (dont l'une faisait d'ailleurs 3m²) et enfin d'une salle commune contenant un coin cuisine, une table et quelques chaises et enfin le clou du spectacle : une petite télévision dépourvu de couleurs et grésillant à chaque pas posé dans la pièce.
S'ensuivirent diverses recherches d'emplois pour les parents (Emi avait toujours été mère au foyer), mais également de nombreux échecs. Ginko, de son côté, devait faire face aux rumeurs qui circulaient dans son lycée privée. Akio et Emi souhaitaient le meilleur pour leur unique enfant et avait donc continué de payer l'établissement scolaire. La jeune fille essayait vainement de contredire les remarques de ses camarades et de nier toute allusion sur la situation critique de sa famille.
Un matin, en se levant, Ginko eut une idée : pour réaugmenter sa côte de popularité, il fallait qu'elle change de coiffure. Une coiffure très chic... Le physique et le look vestimentaire comptaient beaucoup pour ces "petits bourgeois des villes". Mais pour cela, il lui fallait de l'argent... et disons... qu'elle était plutôt à court en ce moment. Elle prit donc la décision de trouver un petit boulot, sans l'accord de ses parents, dont les horaires correspondaient avec ceux de ses cours. Et devinez où? Eh bien, elle alla finalement se renseigner au Sex-Shop du bas où elle fut embauchée à ses heures voulues en tant que vendeuse. Elle y fit la connaissance d'une jolie jeune fille brune prénommée Etsu ("plaisir" en japonais). Elles devinrent rapidement de bonnes amies. Enfin, Ginko eut assez d'économies pour se payer une nouvelle coiffure. Mais après, ce détail réglé, elle resta tout de même à travailler au Sex-Shop : la compagnie d'Etsu lui était agréable et les revenus pouvaient toujours lui servir. Du côté de son lycée, son arme fatale (la coiffure, bien entendu) fonctionna à merveille. Les quelques remarques désobligeantes étaient facilement passées aux oubliettes et elle était redevenue le centre des attentions de ses "amies". Ainsi, la jolie blonde jonglait entre deux vies : celle, oubliée, passée et terminée, de petite riche glamour et méprisante et l'autre de "nouvelle pauvre sur le marché habitant dans un appartement miteux et dégoûtant".
Mais un soir, alors que Ginko et Etsu tenaient la caisse du Sex-Shop, elle virent entrer trois lycéennes qui appartenaient à la catégorie dont elles étaient exclues toutes deux. Ginko les reconnut à l'instant même (elles faisaient parties de ses "amies") : la première, une rousse avec un petit nez busqué et aquilin était la pire. C'était tout simplement la fille la plus populaire de son lycée, mais aussi la plus prétentieuse et méprisante. Ses deux autres acolytes, deux blondes aux lèvres pulpeuses et à la poitrine bonnet D (au moins...), venaient juste derrière et la suivaient comme deux petits chihuahuas en promenade avec leur maître. Ginko eut alors un haut-le-coeur qu'elle réprima aussitôt et elle partit se cacher dans l'arrière-boutique. Il ne fallait surtout pas qu'elles la voient, sinon, sa popularité serait fichue. Etsu lui lança un regard interrogateur. Puis, la jeune rousse prit la parole:
- J'aimerais voir toutes vos sortes de préservatifs.
Etsu lui en présenta donc plusieurs. Pendant que les trois filles se penchaient pour les observer de plus près (couleur et senteur y compris), Ginko sortit par la porte de derrière, enleva son étiquette annonçant qu'elle travaillait pour la boutique et arrangea un peu ses vêtements et ses cheveux. Enfin, elle entra par la porte d'entrée et prit un air hautain. Elle lança un regard quelque peu glacial aux trois filles et ordonna à Etsu:
- J'espère que vous avez du choix en préservatifs masculins. Sinon, je n'hésiterai pas à m'en plaindre.
Etsu parut tomber des nues. Elle se reprit enfin et fixa sur son visage un sourire de contenance:
- Mais bien sûr, mademoiselle.
Plus tard, lorsque les trois pestes furent partis, Ginko pu souffler mais son amie lui sauta directement à la gorge (façon de parler...) pour l'interroger sur son comportement plus qu'étrange. Ginko s'énerva alors, lui déballant toute son histoire : depuis la venue des huissiers jusqu'à l'arrivée de ces trois personnes. Si Etsu parut choquée, elle n'en montra rien et se contenta d'un "Tu parles!" Ginko partit en claquant la porte et préféra rester à errer dans les rues, les larmes aux yeux. Plus tard, dans la soirée, elle rentra chez elle, en état second, et n'entendit même pas les remontrances de sa mère. Elle s'enferma dans sa chambre et s'endormit, épuisée.
Le lendemain matin, elle partit pour le lycée. A peine était-elle arrivée devant les grilles, qu'une rousse et deux blondes l'accostèrent. Devinez... Oui! C'était bien les trois clientes d'hier soir. Elles invitaient Ginko à une de leur fête très privée.
- Tu peux même ramener quelqu'un si tu le souhaites. Au fait, j'aime beaucoup ta coiffure.
Ginko était abasourdie. L'après-midi, elle était libérée de ses cours et couru droit vers le Sex-Shop. Elle y trouva Etsu qui la snoba en premier lieu. Mais la jeune blonde ne se laissa pas déstabiliser. Elle s'excusa auprès de son amie et l'invita même à la fête. Etsu céda finalement et toutes deux partirent en direction de la splendide propriété de la rouquine.
Le début de soirée se passa sans encombres. Tout compte fait, la fête privée comptait juste la rousse, ses deux acolytes blondes et un garçon brun qui devait être le petit ami du moment de la jeune riche. En fin de soirée, Hana ("fleur" en japonais... c'est le prénom de la rousse... je vous l'ai enfin révélé) décida d'organiser un petit jeu. Il s'intitulait "Il court, il court le furet". Ginko et Etsu n'en avaient jamais entendu parlé. Ce jeu était très simple. Les personnes présentes (ici, il y avait donc 6 personnes) devaient s'asseoir en cercle. L'une d'entre elles (ici, c'était Hana) remplissaient 6 verres de soda et dans un seul verre, y versait un produit (Ginko ne savait pas encore ce qu'était). Puis, ces 6 individus devaient boire d'un seul coup et en même temps leur verre. Ginko venait juste de finir sa boisson tout comme les 5 autres et attendait patiemment la suite. Soudain, Etsu, assise à côté d'elle, piqua du nez vers le sol et lâcha une longue plainte... comme un râle. Ses doigts aggripèrent la moquette qui tapissait la chambre et ses jambes se mouveaient dans tous les sens. Ginko, encore un peu naïve, ne comprit pas tout de suite. Mais, face au mal de son amie, elle craqua en criant aux autres:
- Que lui avez vous fait?
Elle s'approcha d'Etsu et lui prit les mains. Alors, le garçon expliqua, avec un sourire narquois:
- Un seul verre contenait le soda empoisonné avec de la mort aux rats. Et ta copine est tombée dessus... Mais ne t'inquiètes pas, elle n'en mourra pas.
Ginko était submergée par la haine. Comment avaient-ils pu faire ça? Ce n'était pas humain... de faire souffrir pour le plaisir... Elle tapota le dos de son amie qui avait d'atroces relans et se dirigea vers le téléphone. Elle inscrivit le numéro des urgences et commença à expliquer la situation. D'un coup, le combiné lui fut arraché alors qu'elle avait eut juste le temps d'annoncer l'adresse. Face à elle, se trouvait le garçon brun... mais il ne riait plus et tenait une batte de baseball dans sa main droite. Ginko n'eut pas le temps de voir les coups venir. Il la tabassa avec la batte, la frappant de tous les côtés. Ginko entendait des cris suraïgues, alors qu'elle ne disait rien. Elle perçut également une plainte d'Etsu qui cherchait à défendre son amie. La jeune blonde sentait ses os se brisaient, des douleurs aïgues l'assaillirent et son crâne fendu laissait échapper un flot de sang. Juste avant de défaillir, Ginko (et donc, maintenant Hyouri... l'heure était venue...) entendit la sirène d'une ambulance... Elle ne sut jamais si c'était son imagination qui lui jouait des tours.
Pour la petite histoire, Etsu sortit indemne de cette épreuve. Elle fut très affectée par la perte de son amie et depuis, fait difficilement confiance aux inconnues. Les parents n'ont su la mort de leur fille que le lendemain matin et furent extrêmement choqués (c'est à comprendre). Pour panser leur blessure, il achetèrent un mignon petit cocker qui devint presque leur bébé. Le garçon brun fut jugé et accusé de la mort de Ginko (ou Hyouri). Il fut incarcéré pour environ 50 ans de prison (ce qui est peu pour un homicide... mais... l'argent aide généralement dans ces cas-là). Tandis qu'Hana et ses deux partenaires s'en sortirent parfaitement... L'histoire de la mort aux rats fut totalement oubliée de l'affaire... Il faut dire que le père d'Hana est un homme "très haut placé"... si vous voyez ce que je veux dire... Ah! Où est la justice en ce bas monde?
Don : Hyouri possède le don de transformation. Elle peut se métamorphoser en tout être vivant capable de penser (pas en plante ou en bactérie...). J'ai juste une petite précision à rajouter : Hyouri ne contrôle pas sa transformation en "Hyouri Dark". Ce n'est donc pas son don à proprement parlé. Lors de fortes émotions, lorsqu'elle a du mal à se contrôler, le mauvais esprit peut prendre le dessus sur le bon.
Une autre indication : transformée en "Hyouri Dark", ses pouvoirs sont un peu plus développés (hin! hin! Le mal gagne...).